Une session d’intelligence collective organisée par le laboratoire d’innovation portant sur les femmes ayant donné leurs noms aux établissements scolaires de notre académie s’est déroulée dans le cadre de la journée des droits des femmes.
Livia Donil, chargée de mission égalité au rectorat de Lyon est intervenue pour revenir les actions mises en place par l’académie de Lyon en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Entretien avec Livia Donil, chargée de mission égalité au rectorat de Lyon

Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Je suis Livia Donil, chargée de mission égalité filles-garçons et égalité professionnelle depuis septembre 2023 au rectorat. J'ai un master études sur le genre. J'ai fait mon stage de fin d'études à la mission égalité filles-garçons du rectorat. Ensuite, j'ai réalisé juste après un service civique pendant neuf mois, toujours à la mission égalité filles-garçons du rectorat, auprès de Malika Saïdi qui était la référente académique égalité filles-garçons jusqu’en août 2023. J’ai fait une année en tant que contractuelle à la direction de l'encadrement sur des missions RH, mais sur mon temps personnel, je continuais à participer à la mission égalité, surtout sur l'aspect communication. J’ai également réalisé une formation auprès des référents égalité des établissements avec Violaine Laprononcière et à la suite de cette année, on m'a proposé un quart temps à la mission égalité professionnelle et un autre quart pour l’égalité filles-garçons.

Je travaille pour le côté égalité professionnelle avec Bernadette Gérard, conseillère de prévention académique et Joëlle Vial, DRH de proximité du Rhône. Pour l’égalité filles-garçons, je travaille avec Mme Calas-Cadeville, IA IPR STI et référente académique égalité filles-garçons, M. Carnet, IA IPR Lettres et référent académique prévention et lutte contre les LGBTIphobies, Mme Jacot, IA IPR EPS et co-référente académique égalité filles-garçons et M. Raoui, IA IPR Mathématiques et co-référent académique prévention et lutte contre les LGBTIphobies et Violaine Laprononcière, chargée de mission Valeurs de la République et Egalité filles-garçons.

Cette année, quelles sont vos missions au sein du rectorat ?
Pour l’égalité professionnelle, je suis en train de rédiger en ce moment le rapport égalité qui sera présenté lors d’une formation spécialisée. Bernadette Gérard, conseillère de prévention académique, avait mis en place une enquête sur tout ce qui était l'aspect égalité professionnelle et aussi l'aspect violences sexistes et sexuelles dans l’environnement professionnel. C’est le service statistique qui a communiqué les graphiques. M^me Guérin a aussi réalisé un gros travail sur les données et les verbatim.

Ensuite, Bernadette Gérard avait aussi engagé une réflexion sur la mise en place d'un dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Nous travaillons avec Alexandra Guillemaille, cheffe de projet modernisation à la cellule MIT, pour mettre en place ce dispositif. On a participé au FEP, qui est le fonds en faveur de l'égalité professionnelle. Nous avions déposé en novembre une candidature qui a été acceptée. Nous allons avoir des financements pour mettre en place ce dispositif. Ce dispositif sera très utile pour la prévention et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Il y aura une partie plateforme, avec la possibilité de signaler des situations de violences et avec des ressources disponibles, que ce soit pour les victimes, les témoins, mais aussi par exemple, des chefs de service s'ils ont besoin d'avoir des ressources. Il y aura aussi un aspect formation et, peut-être, la création d'un jeu sérieux et la constitution d’un réseau de référent égalité professionnelle dans les établissements.

Concernant l’égalité filles-garçons, nous réalisons avec l’équipe de la mission égalité des communications lors des temps forts (25 novembre, 8 mars, 17 mai) à destination des établissements en proposant toute une série de ressources, en rappelant les évènements et les formations et des concours en lien avec l’égalité. Nous avons par exemple réalisé à l’occasion du 8 mars une série de portrait de femmes qui ont marqué l’histoire des sciences, des arts, du sport ou encore de la politique. Nous avons organisé l’étude des labels égalité filles-garçons, 7 établissements de l’académie ont pu être labellisés. Une autre session d’étude sera faite avant la fin de l’année. Des formations auprès des référents seront aussi réalisées. Les référents académiques interviennent dans les établissements pour diffuser la culture de l’égalité et répondre à des demandes en lien avec la thématique.

Quelles ressources peut-on trouver sur les questions d’égalité filles garçons ?
Nous avons mis en place, il y a deux ans, ce qu'on appelle un digipad, homologué par l'Education nationale. Il permet aux référents égalité filles-garçons des établissements de trouver tout un ensemble de ressources, disponible sur le site académique.

Que pensez-vous de la journée du 8 mars ?
D’une manière assez globale, le 8 mars est là pour vraiment célébrer les acquis pour les droits des femmes, comme l’inscription de l’IVG dans la constitution, mais aussi montrer ce qui peut encore être amélioré. Il suffit de lire le rapport du Haut Conseil à l'égalité qui parait sur l'état du sexisme en France, par exemple le fait que 9 femmes sur 10 déclarent avoir personnellement subi une situation sexiste. Les femmes ont encore des revendications légitimes, pour arriver à une réelle égalité entre les femmes et les hommes.