Pièce de Berthold Brecht (1943)
Dossier préparé par François Wittersheim
Mises en scène :
- Mise en scène de Claudia Stavisky (2019)
- Mise en scène d’Éric Ruf (2019)
- Mise en scène de Jean-François Sivadier (2002)
- Mise en scène d’Antoine Vitez (1990)
En ce début du XVIIe siècle, les aristotéliciens dominent en matière de cosmographie. La Terre est immobile, au centre de l’Univers : c’est le modèle de Ptolémée (IIe siècle), vision « poétique » qui a encore cours tout au long du Moyen Âge, et jusqu’au début du XVIIe siècle. Pour avoir mis en doute cette représentation, Giordano Bruno sera brûlé vif par l’Inquisition, à Rome, en 1600. Galilée a alors 36 ans. Alors que les évêques catholiques répliquent aux réformes de Luther (Allemagne), de Calvin (France, Suisse), Galilée fait des recherches avec sa lunette et veut affirmer le système astronomique copernicien. Il en payera le prix, en sauvant cependant sa peau. Brecht reprend ce combat, pour le faire sien. Il écrit plusieurs versions de la pièce, notamment après le drame d’Hiroshima. En poète, Brecht nous présente la lutte de la raison contre la foi, du libre examen contre le dogme. Mais son jugement est politique : il nous démontre que le combat de Galilée est perdu d’avance pour n’avoir pas lié sa cause nouvelle à celle du peuple, afin de mener, avec lui, le combat contre le pouvoir, contre l’Église.
Mise à jour : septembre 2021